samedi 5 mai 2012

le Galérien

le Galérien (1942)

 Je m'souviens, ma mèr' m'aimait
Et je suis aux galères,
Je m'souviens ma mèr' disait
Mais je n'ai pas cru ma mère
Ne traîn' pas dans les ruisseaux
T'bats pas comme un sauvage
T'amuses pas comm' les oiseaux
Ell' me disait d'être sage

J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais courir la chance
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche
Je m'souviens ma mèr' pleurait
Dès qu'je passais la porte
Je m'souviens comme ell'pleurait
Ell' voulait pas que je sorte

Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'nés ton père
Tu auras la têt' rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine

Toujours, toujours tu ram'ras
Quand tu s'ras aux galères
Toujours toujours tu ram'ras
Tu pens'ras p't'ètre à ta mère

J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères.





C'est dans la Russie du XIXe siècle qu'il faut rechercher les origines de cette chanson. Le compositeur Léo Pol (le père de Michel Polnareff) arrange et harmonise cette mélodie populaire qu'il connait depuis son enfance. C'est Maurice Druon qui en signe l'adaptation, lui qui écrivit "le Chant des partisans" et la célèbre saga "Les Rois Maudits". Tout d'abord interprétée par Germaine Sablon, c'est la reprise des Compagnons de la chanson en 1950 qui en fit un titre populaire.



 

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